En France, il n'y a que SEF et ailleurs, il y a surtout SAYC… N'en parlons plus !
En second joue faible, en troisième joue fort, honneur sur honneur, les anglais et la Tamise, etc
TOUJOURS les suivre, SAUF…
Sauf si on une bonne raison de ne pas le faire, mais vraiment une très bonne raison bien réfléchie !
A toujours suivre SAUF etc…
Ne pas fournir systématiquement la plus petite carte quand on a décidé de ne pas jouer fort. Cela pourrait aider l'adversaire à reconstituer les jeux… A contrario, contre un adversaire “ordinaire” , s'il joue le 9, c'est qu'il n'a pas plus petit…
Cela est souvent vrai aussi pour des fortes, avec AKQ ne pas mettre Q qui pourrait montrer que l'on a A et K. Mettre l'as qui ne montre rien.
Jouer parfois - avec doigté - la couleur où l'on craint que l’adversaire revienne pour le désarçonner et l'inciter à jouer ailleurs. Il y beaucoup de psychologie dans le bridge… Par exemple :
En temps normal la probabilité est meilleure pour une double impasse. Mais si on joue du mort vers KJ et que l'on veut faire un seul pli, les probabilités disent qu'il vaut mieux jouer le roi, mais… Si c'est une fin de partie tendue, que donc, si votre adversaire de droite avait eu l'as, il l'aurait probablement mis, c'est que certainement l'adversaire de gauche l'a… et donc il vaut mieux tenter le valet !
L'impasse à éviter : avec Kx au mort (en Nord), et xx en Sud , si en fin de partie, l'on soupçonne l'As en Est derrière le Roi, on peut tenter de jouer petit du mort, en espérant qu'inquiet pour son As Est va le jouer tout de suite…
Jouer atout tout de suite : rien n'est plus bête que de se faire couper, quand on a oublié un atout… SAUF bonne raison, bien sûr.
Ne JAMAIS couper de la main longue (sauf bonne raison bien sûr, et par exemple pour redonner la main à la main longue)
Avec deux longues à l'atout dans chaque main.
D'abord, jouer ses honneurs et ses impasses ! Si vous gardez un as, et que pendant la double coupe, l'adversaire ne peut surcouper, il se défaussera et coupera ensuite votre as….
Puis donner les plis qu'il faut à l'adversaire, avant qu'il n'ait compris que vous voulez jouer en double coupe et ne joue atout lui-même pour vous en empêcher.
Puis commencer la double coupe avec des petits atouts, tant que l'adversaire a de la couleur demandée car dès qu'il le pourra, il surcoupera et jouera atout lui-même.
L'entame à Sans Atout : quand il n'y pas d'espoir d’affranchir sa propre longue : affranchir celle du partenaire. C'est au pif… Si les adversaires n'ont pas annoncé de couleur, je ne prends pas le risque et j'entame ma longue minable, mais si les adversaires ont annoncé deux longues, j'entame dans la restante, même courte chez moi… A Sans Atout, c'est la course pour affranchir sa longue : la défense a un coup d'avance à ne pas gaspiller. Et sauf exception, cela vaut le coup de s'obstiner dans la longue de celui qui a le plus de reprises. De même, celui qui reçoit cette entame dans sa propre longue, ne doit pas toujours jouer un gros honneur au premier tour, mais peut-être le garder comme reprise pour un tour suivant…
La situation suivante n'est pas rare en fin de partie, le mort en Nord:
N ♠AK ♡x ♢x ♣ W♠ ♡xx ♢xx ♣ E ♠x ♡KQ ♢K ♣ S ♠x ♡AJ ♢Q ♣
On peut jouer tranquillement ♡A, puis ♠AK et se contenter de 3 plis…
Ou jouer ♠A, puis ♠K, Est est squizzé, et doit donner 1 pli de plus.
S'il défausse un ♡K, on défausse ♢Q, et sinon on défausse le ♡J.
Bien sûr, dans la pratique, cela va se jouer sur des 8 et des 9, les as et les rois sont déjà passés, il faut avoir bien mémorisé les cartes restantes… Mais surtout, il faut avoir prévu le coup avant. Le squeeze se tente systématiquement, sans être sûr qu'il marche, mais on ne risque rien, seulement un pli de plus et un top.
Sur un 2H faible de son partenaire, sauf jeu extraordinaire, annoncer 3H ou 4H : 4H pour les faire ou 3H pour désorganiser l'adversaire en renforçant l'effet de barrage. N'annoncez pas vos 7 piques, on s'en fiche totalement. Et que l'ouvreur ne remette pas 4h : si son partenaire avait de quoi, il l'aurait fait… D'ailleurs, on ne voit pas ce que l'ouvreur d'un 2 faible pourrait dire après son ouverture, il a parfaitement décrit son jeu à son partenaire, il n'a plus rien à dire, à son partenaire d'annoncer judicieusement.